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Agence Mixte

Faire société, identité et territoire

Le congrès des maires organisé cette semaine est chaque année l’espace de revendications des élus locaux, l’occasion aussi de saluer leur engagement en valorisant la première ligne de la République, en première ligne aussi pour relever le défi de faire société.

Pour les élus locaux réunis en congrès, faire société relève de l’évidence.
C’est le rôle du maire d’agir au quotidien pour favoriser la vie en communauté entre les habitants, voisins des communes rurales ou différents quartiers des villes.
C’est le rôle des élus intercommunaux de travailler ensemble en mettant de côté les querelles de clocher.
C’est le rôle des élus départementaux de favoriser les solidarités entre les habitants de territoires différents parfois, entre vallées et montagnes en Savoie ou entre littoral et bassin minier dans le Pas-de-Calais par exemple.
C’est enfin le rôle des élus régionaux de penser un aménagement et un développement cohérent à l’échelle des grandes régions, par la politique de mobilités notamment.

Faire société, c’est aussi favoriser les coopérations. Les territoires qui réussissent sont ceux qui instaurent cette dynamique de travail commun et transversal. Ce sont ceux qui, à partir de concertations, de dialogues réguliers, affirment une identité pour leur territoire, et un projet cohérent et ambitieux autour de cette identité partagée. L’exemple de Dunkerque, valorisé régulièrement ces derniers mois comme le territoire dynamique par excellence, valide cette théorie, grâce à une identité marquée sur la transition énergétique, fruit d’une histoire industrielle et d’une vision transverse de ces enjeux.

Le travers de l’affirmation d’une identité territoriale, notamment dans le cadre des nombreuses démarches de marketing territorial initiées à tous les niveaux, c’est d’oublier ce rôle premier de faire société, notamment vis-à-vis de l’extérieur. Trop souvent, la marque de territoire a voulu affirmer une identité attractive (pour le touriste, le futur résident, l’entreprise à implanter) qui se révèle excluante pour beaucoup (les habitants parfois, les territoires voisins souvent). Les marques se sont inscrites dans un marché, une compétition entre les territoires plutôt que dans une dynamique de coopération avec des identités plus inclusives. Cela est encore aujourd’hui symbolisé par les nombreux classements en tout genre, de la ville la plus verte, la plus connectée ou celle où il fait bon vivre, avec des critères plus ou moins objectifs.

L’enjeu, pour les élus qui le souhaitent, de faire société est donc toujours aussi prégnant aujourd’hui, et ce, à trois échelles donc :

  • avec la population, bien sûr, en mobilisant les habitants pour les rendre acteurs de leur territoire, de son identité et de son avenir, au-delà des obligations administratives d’enquête publique et autres concertations imposées,
  • avec les sphères économiques, académiques, culturelles, associatives, en pensant des coopérations au-delà de la segmentation classiques des profils,
  • avec son voisinage, en réinventant ou réinvestissant les espaces de coopération au-delà des frontières géographiques.

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