Le congrès des maires organisé cette semaine est chaque année l'espace de revendications des élus locaux, l'occasion aussi de saluer
Faire société
- Faire société, c’est-à-dire développer une identité commune apte à fédérer les individualités qui composent ces entités. L’identité collective en harmonie avec les identités personnelles.
La formidable poussée individualiste – et ce n’est pas une considération péjorative – des dernières décennies(1) , associée à l’essor des nouveaux médias et modes de travail, a chamboulé les repères collectifs d’hier. Repères de genre, de normalité, d’inclusion…
Un constat pour de nombreuses organisations : être réunis ne signifie pas faire société. La somme des individus, liés par un contrat de travail ou des process, n’est pas suffisante, même animée par un Chief happiness officer.
Or, la plupart des grands projets, notamment de transformation, même les mieux pensés, achoppent en raison de cette insuffisance. - Faire société, c’est-à-dire penser et mettre en action son rôle sociétal, sa relation à son environnement. Être un acteur dans la société et pas uniquement du marché.
Faire société est donc de moins en moins une option.
Point commun entre ces deux injonctions : l’identité.
Dans le monde d’avant, disposer d’une identité se résumait souvent à disposer d’éléments autocentrés de différenciation, dans la logique de se démarquer des concurrents. Cette approche limitative a affiché ses faiblesses : démobilisation des collaborateurs, absence de vision sociétale et donc de raison d’être, substitution du sens par les signes…
Mais, il n’est d’identité ouverte, c’est-à-dire ouverte à l’interaction à son environnement, que d’identité affirmée et sereine.
- Lipovetsky, L’ère du vide, essai sur l’individualisme contemporain / François de Singly, L’individualisme est un humanisme
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